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Blés améliorants : les OS en force en Bourgogne-Franche-Comté

L’une des tables rondes de la journée était consacrée aux enjeux et perspectives de la segmentation de l’offre. De gauche à droite : Damien Racle, PDG de Bresson, Xavier Deparis directeur adjoint d’Interval, Eric Grimonpont, directeur commercial de SeineYonne, Patrick Tetard, vice-président d’Axereal, et Jérôme Fabre, directeur région Est d'Arvalis.

Avec la construction par le groupe Vicky Foods d’une usine de fabrication de pain de mie et de viennoiserie dans la région, le développement des blés de force a constitué l’un des axes de réflexion du premier forum blé tendre Saône Rhône, jeudi 21 septembre, à Beaune (Côte-d’Or).

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Chaque année, environ 2 Mt de blé tendre sont produites en Bourgogne-Franche-Comté, principalement en Côte-d’Or et dans l’Yonne. Un tiers de la récolte est destiné à la meunerie, un tiers à l’export vers l’Europe (Italie essentiellement) et le Maghreb (Algérie-Maroc), un tiers pour l’alimentation animale, l’amidonnerie et les semences.

Dans un contexte céréalier bousculé par les blés russes et ukrainiens, la journée organisée en Bourgogne-Franche-Comté par Arvalis, en collaboration avec Intercéréales, l’AGPB et le Comité régional des céréales, avait pour objectif d’analyser les caractéristiques de l’offre régionale pour l’adapter au mieux à la demande des différents marchés.

10 000 ha de blé de force supplémentaires dès cet automne

La construction par le groupe espagnol Vicky Foods d’une usine de fabrication de pain de mie et de viennoiserie à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) pour 2025 donne l’opportunité de renforcer la part de blé améliorant ou de force (BAF) sur le territoire. Les besoins de l’industriel seraient de 100 000 t de farine par an. Pour y répondre, près de 10 000 ha pourraient être emblavés dans un premier temps par les OS dès cet automne.

« Nous sommes habitués, sur les plateaux séchants du Châtillonnais, à cultiver des blés de force, pointe Didier Lenoir, président de Dijon Céréales. Nous connaissons les variétés. Pour atteindre les 15-16 % de protéines requises, soit 3 à 4 % de plus que la moyenne des blés de la région, il faut ajuster et piloter l’apport de fertilisation (20 à 30 unités d’azote de plus compte tenu des rendements inférieurs de 15 à 20 %). »

Les négociations concernant les prix payés aux producteurs et le montant de la prime variétale, indispensable pour sécuriser les marges, sont en cours entre Vicky Foods et les OS régionaux.

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